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Un rapport sur la situation et les luttes de travailleurs et de salariés entre 2021 et 2022

Un rapport sur la situation et les luttes de travailleurs et de salariés entre 2021 et 2022

Plus de 2 000 grèves et manifestations ont eu lieu pendant cette période en Iran. Certaines ressources parlent même de plus de 3000 cas de grèves. Cette quantité de grèves est incroyable mais vraie. Pendant de nombreuses années, le nombre de protestations et grèves des travailleurs n’a cessé d’augmenter. Il faut savoir que la grève est considérée comme un acte illégal tandis que les activités syndicales et les unités ouvrières sont réprimées et les syndicalistes sont condamnés jusqu’à 20 année de prison, en plus des coups de fouet, fortes amandes voire des expulsions ou licenciements, sans compter les privations de droits et d’activités sociales.

L'intensification de la répression et de la punition !

Depuis peu, les tribunaux ont accru la peine et les condamnations des militants et des dirigeants des unités syndicales, et dans certains cas, empêchent les avocats et défenseurs de venir plaider devant les tribunaux à coups de menaces. Les avocats récalcitrants sont mêmes condamnés à des peines de prison. À l'heure actuelle, 10 membres du Conseil de Coordination des Organisations Syndicales des Enseignants sont en prison et un certain nombre d’entre eux sont en attente d’être jugés devant les tribunaux, tandis que d’autres attendent leurs verdicts.

Sur l’année écoulée, 11 grèves et manifestations générales ont eu lieu dans au moins 150 villes à l’ invitation  du Conseil de Coordination des Organisations des Enseignants et malgré les restrictions et une répression accrue, des milliers d'enseignants ont participé à ces manifestations en réclamant des augmentations salariales, l’arrêt des privatisations, une éducation gratuite, de la justice pédagogique et des programmes d'éducation  publique et de la construction des  écoles dans des zones éloignées et les quartiers pauvres, ainsi que la libération  des enseignants emprisonnés.

L'expansion des manifestations et des grèves :

L’origine de l'expansion et augmentation des protestations ouvrières se trouve dans la politique économique et sociale libérale du gouvernement basée sur l’économie de marché. Les causes de ces manifestations ainsi que les demandes des manifestants sont généralement les mêmes : augmentation des salaires conformes aux couts réels de la vie, paiement à temps et sans retard des salaires, acceptation du droit de grève et du droit à l’assurance maladie gratuite et efficace, arrêt de la privatisation et élimination de la discrimination sexuelle et salariale. L'essence de la politique sociale et économique du gouvernement est une politique néolibérale.

La privatisation des institutions publiques s’est accélérée. La plupart des institutions publiques sont cédées au « secteur privé », nom qui dissimule en réalité des personnes proches du régime.

L'abolition des règles et lois de soutien sociale :

Les principales lois sociales de protection sont abolies. Cette politique a abouti à la chute du niveau de vie de 60% de la population vers le seuil de pauvreté absolue.

La vie chère et l’inflation galopante :

Le dernier taux d'inflation officiel a été estimé à 40,2%

•Le chômage :

La participation économique est de 40,9% en fonction des dernières statistiques officielles. Le taux de chômage officiel était de 9,4%. 38,1% des diplômés universitaires sont au chômage, et le taux de chômage officiel des femmes était de 27,8% dans les statistiques gouvernementales. Dans le même temps, la part totale des femmes dans l’emploi est estimée à 15%. Les experts considèrent le véritable taux de chômage à 20% et le chômage chez les femmes à 38%. 93% des travailleurs ont un contrat temporaire. Seuls 5% à 7% des ouvriers ont un contrat à durée indéterminée, les autres n’ayant que des contrats à durée déterminés. Les employeurs ont été autorisés à expulser ces ouvriers sans démarche particulière.

Retards de paiement :

Un autre problème confronté par les travailleurs est le retard de paiement des salaires, en particulier dans le secteur privé, qui peut dans certains cas aller jusqu’à un an. Les inspecteurs du travail et autres agents de l’Etat ne traitent pas les plaintes des travailleurs dans ce domaine.

Suppression des subventions d’état :

La suppression progressive des subventions des produits de premières nécessités qui dure depuis des années a été accélérée. Cette élimination des subventions a causé soudainement l’augmentation des prix des médicaments, de la viande et du pain, du sucre, du riz, de l’huile et l’achat de ces produits est devenu difficile pour la majeure partie des salariés et des retraités.

•La réduction de la part des femmes dans l'emploi et la discrimination :

La discrimination salariale entre les hommes et les femmes est reconnue et appliquée par le gouvernement. La plupart des femmes travaillant dans le secteur privé n’ont pas de couverture sociale et juridique, et ce bilan s’aggrave dans le secteur public. Dans la plupart des entreprises privées, avant de recruter des femmes, les employeurs limitent le nombre de droits naturels (tels que le mariage les congés maternité). Il n'y a pas ou très peu de garderies pour les enfants des femmes travailleuses ou bien des places libres dans la plupart des lieux de travail. Et dans de nombreux cas, les femmes se voient refuser de reprendre le travail après la fin de leurs congés de maternité. Dans les secteurs publics la priorité est donnée aux hommes lors du recrutement. Le harcèlement sexuel est également exercé sur les femmes.

•L'expansion du travail des enfants :

Le nombre des enfants « du travail » et « de la rue » augmente et leur âge diminue chaque année. On estime leur nombre à des millions et beaucoup d’entre eux sont âgés de moins de 8 ans. La raison de l'expansion du nombre d'enfants dans le travail est le bas salaire et la propagation de la pauvreté et du chômage, le coût élevé de la vie et l’augmentation des droits d’inscription aux écoles publiques ainsi que le non-respect de la Convention des droits de l'enfant.

•La discrimination des travailleurs immigrés :

  Le nombre de travailleurs immigrés en Iran est inconnu. Selon les statistiques informelles, le nombre de ces travailleurs est estimées entre 2 et 3 millions (en majorité des Afghans). Après le retour des Talibans au pouvoir, l'arrivée des immigrants a augmenté considérablement et ce malgré les restrictions et l'aggravation de leur situation en Iran. Le taux de 20% de chômage

En Iran et la concurrence pour l'emploi a intensifié la discrimination des travailleurs immigrés. Les travailleurs immigrés sont obligés d’accepter des petits salaires, de travailler dans des conditions plus difficiles et de faire plus d'heures.

Parti de Gauche de l'Iran (Fédaiyan du Peuple )

Section Ouvrière

Contact addres: international@LPI-PF.org

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